Criste marine

La Criste Marine est une plante côtière riche en minéraux et vitamines. Elle est connue sous de multiples dénominations en fonction du lieu où elle est cultivée.

Qu’est-ce que la Criste Marine ?

La Criste Marine, ou Crithmum maritimum, est une plante vivace de la famille des Apiacées qui pousse sur les falaises et les rochers côtiers.

La Criste Marine est extrêmement résistante, ce qui lui permet de survivre aux assauts des vagues, au sel et à la sécheresse. On la trouve principalement dans le bassin méditerranéen, ainsi que sur la côte atlantique française et dans le sud de l'Angleterre.

Criste marine : une plante aux multiples noms

Comme de nombreuses plantes, la Criste Marine possède plusieurs surnoms selon les régions. L'un des plus courants, « Fenouil de mer », se retrouve aussi en anglais et en basque (Sea Fennel et Ithsas mihilua). Cette dénomination s’explique par sa forte ressemblance avec le Fenouil (Foeniculum). Cette similitude souligne leur lien phylogénétique, les deux appartenant à la famille des Apiacées dont la carotte fait aussi partie.

D'autres noms font référence à son habitat sur les roches et falaises côtières. La Criste marine, capable de germer dans les fissures et saillies, est ainsi également appelée « Passe-pierre », « Perce-pierre », ou encore « Saxifrage marin » (saxifrage signifiant « qui casse la pierre »).

Enfin, le nom « herbe de St Pierre » donné à la Criste Marine a évolué en « Sampierre », puis en « Samphire » en se confrontant à la langue anglaise.

Histoire de la Criste Marine

Dans l’Antiquité, les marins emportaient des sacs de Criste Marine lors de longs voyages. Ses feuilles charnues et comestibles ont le goût du céleri, mais c’est surtout pour sa richesse en vitamine A et en minéraux que les matelots l’appréciaient. Elle était réputée aider à prévenir le scorbut, autrefois appelé la « peste des mers ».

Au XVIe siècle, la Criste Marine était utilisée comme condiment, et les Anglais en firent commerce. Les cueilleurs de Criste Marine s’aventuraient sur les falaises abruptes du sud de l’Angleterre, puis acheminaient les plantes vers Londres, où elles étaient conservées dans du vinaigre, comme des cornichons.

La plante marine apparaît même dans Le Roi Lear de Shakespeare (Acte IV, Scène VI) : « A mi-hauteur, se suspend le récoltant de Passe-pierre, métier atroce ! »